La sérénité des familles passe par… la MDPH.
Peut-on "s'habituer" ? Eclairage. Par "Pierre Martin" (son nom a été changé), directeur de MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), qui apporte à nos questions des réponses qui n'engagent que lui (en aucun cas la MDPH).
Marion Curtillet : Avez-vous conscience d'un certain mécontentement des personnes porteuses de handicap vis-à-vis du fonctionnement de la MDPH ? Le comprenez-vous ?
Pierre Martin : J'en ai bien conscience et je peux le comprendre oui. Les principaux griefs concernent les délais (les décisions prennent souvent en moyenne six mois même si les urgences sont traitées plus rapidement) et la lourdeur administrative (notamment la fréquence de renouvellement des dossiers). Je suis plus prudent avec les mécontentements concernant les décisions elles-mêmes, qui sont à prendre au cas par cas : les erreurs d'appréciation d'une situation donnée peuvent venir parfois de la MDPH, c'est vrai, mais aussi parfois de la personne porteuse de handicap. Sur ce point précis, un usager mécontent peut l'être à raison, ou...