La présence. Témoignage, par Marion Curtillet.
Le vide ?
Pendant sa première année, Piwi Cœur n'avait aucun moyen d'agir sur le monde autour de lui, d'y manifester sa présence. Prenons la faim par exemple. Un bébé qui a faim, il pleure, n'est-ce pas ? Ce faisant, il attire votre attention, et vous pouvez satisfaire son besoin. Pour Piwi Cœur, en guise de pleurs, nous avions des alarmes sur le téléphone : "C'est l'heure de brancher Piwi Cœur à sa pompe d'alimentation !" Alors oui, il était présent, bien sûr ! Très présent même. Par les soins constants que réclamait son corps, par les alarmes des machines, par l'angoisse permanente dont son état de santé nous remplissait... Un peu comme si nous avions, l'entourage, les professionnels, comblé le trou béant de son absence d'interaction par tous les moyens disponibles. La peur du vide. Le besoin qu'à la place de rien, il y ait quelque chose...
Aujourd'hui, avec le recul, avec...
Les premiers jours. Eclairage. Par le docteur Falcon-Eicher, cardiopédiatre au CHU de Dijon, qui répond aux questions de Marion Curtillet.
Un fœtus dont le cœur n'est pas connecté aux poumons vit très bien in utero. Comment est-ce possible ? Une fois sorti du ventre de sa mère, comment fait-on pour maintenir le canal artériel ouvert ? Le docteur Falcon-Eicher répond à toutes ces questions dans cette interview passionnante !
https://youtu.be/7gMvFjT8f-I...
Les premiers jours. Eclairage. Par le docteur Chantegret, réanimateur en néonatologie au CHU de Dijon. Elle répond aux questions de Marion Curtillet.
https://youtu.be/v704Iy-f0HQ...
Les premiers jours. La genèse de l'illustration, par Agapanthe.
Agapanthe - Les aventures de Piwi Cœur - Les premiers jours
Agapanthe raconte la genèse de cette illustration, page 7 du livre.
« Quant à la porte, elle est le passage. Celui qui vous fait basculer d'un monde à un autre, le monde où l'on vit et le monde où la vie est suspendue »....
Les premiers jours. Témoignage. Par Marion Curtillet.
Photo : Patricia Prudente
Naissance
Quand Piwi Cœur est né, il avait déjà un dossier médical long comme le bras. Tous les services concernés par sa future arrivée l’attendaient. Nous, les parents, étions aussi préparés qu’on pouvait l’être en n’ayant jamais mis les pieds dans un service hospitalier autre que la maternité…
L’accouchement s’est déroulé comme n’importe quel accouchement. Mais sitôt le bébé sorti du ventre de sa mère, pas de premier cri, pas de câlin, pas de peau à peau. Le cordon coupé, il a été emporté immédiatement vers un pédiatre. C’est la procédure, nous avions été prévenus. Nous avons même vécu comme une bonne surprise qu’il nous soit finalement ramené pour ce fameux premier câlin un moment après : si ses constantes ne l’avaient pas permis, il aurait été transféré directement en réanimation, sans passer par la case « parents ».
Ce fut notre premier contact avec cette flamme de vie vacillante, hésitante. Avec les scopes, les fils,...