Quelle ambiance ? Témoignage, par Marion Curtillet.

Piwi Cœur est arrivé dans une famille semblable à la plupart des familles nombreuses : vivante ! Du bruit, de l’action, du bazar… Un peu la colonie de vacances, mais toute l’année ! Nous vous avions parlé de la fratrie dans la revue numérique de l’épisode 1. La fratrie face à la maladie, l’incertitudes, la fragilité ; la fratrie dans l’ascenseur émotionnel.

Un an plus tard, Piwi Cœur va mieux. Mais reste très fragile, et au centre de toutes les attentions. Quel effet sur l’ambiance dans la famille ?

La tendresse.

L’ainée : C’est moi Prem’s !
La dernière : Non, c’est moi !
Le garçon : Maman a dit hier qu’aujourd’hui c’était moi !
La maman : Ça suffit les enfants ! Arrêtez de vous battre !
La dernière, ronchonnant : De toute façon, c’est toujours pareil, c’est jamais moi…

Voilà une scène que nous avons vécu régulièrement, quand tout le monde rentrait en même temps de l’école. Avant de pouvoir goûter ou se mettre aux devoirs, première chose : la console ? Non ! Le câlin avec Piwi Cœur ! Piwi Cœur le doudou. Le chat. Allongés sur le canapé, tranquilles dans leur chambre… le câlin !

Racontée de cette façon, la scène a de quoi faire sourire… Mais c’était en réalité un moment de paix, de communion avec ce petit bout d’amour, dont tous ces frères et sœurs ont eu grand besoin au cours de cette année. Un lien très spécial s’est tissé entre chacun d’eux et Piwi Cœur. Ils ont vécu des émotions si fortes ensemble ! Des émotions que des enfants de leur âge ne vivent pas normalement… Alors, une fois la tempête derrière eux, est venu le temps du repos…

Comme si nous avions passé l’année 2 à rattraper toute la tendresse dont nous avions été privés l’année 1 !

Piwi Cœur câlin dans les bras d’une de ses grandes sœurs.

Le rire.

Piwi Cœur est aussi un petit dernier « comme tous les petits derniers » : les grands adorent jouer avec lui, en faire un jeu même. Là aussi, tout au long de sa deuxième année, il se sera laissé faire de bonne grâce. Toujours d’accord !

Jusqu’à ce jour de décembre où, pour la première fois, il est devenu à son tour le meneur ! Ça a commencé pendant un repas. Nous avons entonné « Filez la laine », la chanson des Visiteurs, vous savez. En tapant comme les acolytes de Godefroy de Montmirail sur la table… Piwi Cœur a adoré et a fait le signe « Encore ! » On a recommencé. Et depuis, de lui-même, il tape sur la table quand il veut nous entraîner derrière lui à pousser la chansonnette comme au bon vieux temps du Moyen Age !

C’est précisément par cette scène que se conclut l’épisode 2 des aventures de Piwi Cœur. Elle marque la fin d’une époque et le début d’une autre : après n’avoir pas ri du tout, puis ri en réaction aux bêtises de ses frères et sœurs, voilà que Piwi Cœur déclenche lui-même les rires de toute la tablée !

Une belle introduction à l’épisode 3 ! 😉

Agapanthe. Les aventures de Piwi Cœur, épisode 2. Page 27 du livre.

La sagesse.

L’effet « Piwi Cœur » impacte aussi ses parents, et tout particulièrement sa mère, qui en avait le plus besoin : il lui a fait gagner 50 ans de sagesse !
Avant, maîtresse de son destin, elle avait une idée précise de ce qu’était « le bonheur » et des moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre, elle, ses enfants, sa famille, pour toute la vie et surtout dans le futur… (tout en ayant l’impression d’être dans le présent, n’est-ce pas, c’est là tout le paradoxe d’une vie sans problème !).
Aujourd’hui, elle découvre malgré elle mais avec joie que le bonheur ne se pense pas, ne se construit pas, ne s’attend pas. Il se vit. Ni demain, ni ailleurs, mais ici, maintenant, tout de suite. Il ne nous appartient pas, il passe devant nous. Nous ne décidons ni de sa couleur, ni de sa forme, ni de son odeur, ni de sa texture, ni même de son moment. Nous décidons juste de lui ouvrir la porte, ou pas.
En faisant s’écrouler la vie de sa mère, Piwi Cœur lui a fait le plus beau des cadeaux. Il l’a forcée à prendre chaque jour comme il venait, à apprécier le monde comme il était, et par voix de conséquence, chacun de ses enfants aussi comme il était. Tu entends Piwi Cœur ? Quel cadeau aussi pour tes frères et sœurs !!! Tout ce qu’elle leur demande maintenant, c’est d’être heureux et en bonne santé…

« Comme tout le monde depuis toujours ! », me direz-vous. Oui, mais non ! Car là aussi, il y a ce qu’on dit, et ce qu’on vit… « Heureux » et « En bonne santé », ce sont des mots qui recouvrent une toute autre réalité depuis l’arrivée de Piwi Cœur dans notre famille. Une nouvelle réalité qui fait prendre beaucoup de hauteur et donne beaucoup d’air à tout le monde !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *