Quel mode de garde ? Éclairage, issu des différentes rencontres avec les élus, les associations, les équipes de soignants, les familles, durant notre tournée du mois de juin.

« Existe-t-il une crèche dans votre ville qui pourrait accueillir Piwi Cœur ? » Nous avons posé cette question à tous les élus que nous avons rencontrés. Réponse immédiate : « Bien entendu ! Nous accueillons tous les enfants ! » Oui, c’est la loi, en effet. Mais dans la réalité des faits ? Sur le terrain ? Pour approfondir, nous sommes rentrés dans le détail, en partant des spécificités de Piwi Cœur. Il en est ressorti les points suivants :

  • Un enfant avec régime alimentaire spécial : pas de problème. Se gère dans toutes les crèches.
  • Un enfant avec retard de développement, troubles du comportement : dépend de l’énergie que sera prête à mettre l’équipe dans son accueil. De nombreuses adaptations sont nécessaires, il faut faire face à des contraintes plus ou moins lourdes selon les cas. Le projet doit être bien pensé au départ, avec la famille, la crèche, l’administration le cas échéant. De la souplesse et de l’agilité dans un univers rigoureusement normé…
    Ou sinon, il faut… un coup de force du destin ! Comme dans cette petite anecdote : nous avons visité à Cernay-lès-Reims une crèche qui avait accueilli un petit garçon diagnostiqué Prader-Willi sur le tard, bien après son admission dans la crèche. Du coup, l’équipe s’est adaptée, et finalement, tout s’est bien passé. Nous avons demandé à la directrice si elle souhaitait renouveler l’expérience. « Je n’ai pas d’avis. Je ne veux pas en faire un projet d’accueil, ça c’est certain. Après, à voir au cas par cas ».
  • Un enfant avec des appareils (pour respirer, manger, se déplacer…) et/ou des soins particuliers : les contraintes dépassent alors la question de la bonne volonté. Prenons le cas d’un enfant alimenté par sonde naso-gastrique. Il faut alors qu’une infirmière passe chaque jour au moment des repas pour lui permettre de manger (une infirmière qui accepte de s’occuper d’une sonde naso-gastrique sur un bébé, en soi déjà pas si simple…). Ou que des membres de l’équipe se fassent former à l’utilisation d’une sonde naso-gastrique (et acceptent de porter les responsabilités qui vont avec). Tout cela, sur le papier, est possible. Dans la réalité… peu probable. Sauf à avoir près de chez soi une crèche spécialement créée pour recevoir des enfants avec ces besoins spécifiques ! Notamment, une crèche avec une infirmière sur place.

Piwi Cœur a cette chance extraordinaire : la crèche Pépilou, issue d’un partenariat entre la CAF, la mairie de Villeurbanne, l’association Les PEP 69, et surtout porté par la détermination de sa directrice, Blandine Lery-Verdoja, qui défend contre vents et marées une vision de l’inclusion… qui inclut vraiment. Écoutez, elle nous explique.

Ça a l’air tellement simple !
Alors ? Qui se lance ?!?

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