Plus de trente événements de sensibilisation, d’échange, de réflexion autour du handicap se déroulaient à Besançon du 14 au 19 novembre. Vous trouvez ci-dessous le programme complet :

Nous avons participé à deux rencontres, dont nous vous retraçons ici les grandes lignes.

Une soirée ludo-informative.

Nous sommes intervenues à l’une des tables rondes de la soirée du mercredi sur le thème : « Citoyenneté et handicap », sujet montant qui faisait écho pour nous au « Et mon avis alors ? » de la journée nationale de l’association Prader-Willi France.

Nous retiendrons de cette riche soirée l’intervention d’Éléonore Laloux, conseillère municipale de la ville d’Arras, première élue de la République porteuse d’un handicap mental (trisomie 21). Prenez le temps de découvrir son travail, de l’écouter. Elle incarne à la fois un espoir immense pour les personnes porteuses de handicap, et une inspiration pour nous tous : oui, c’est possible. Pas facile, certes, mais possible…

Éléonore Laloux décorée dans l’Ordre National du Mérite.
Photo : ville d’Arras.

L’association Droits Devant 25, créée par des personnes en situation de handicap intellectuel, était représentée par sa présidente, Maryline Jeannier, qui nous a transmis avec force et détermination la volonté de tous les membres de l’association : PARTICIPER à la vie de la citée et ÊTRE ASSOCIÉS aux décisions qui les concernent, tant dans la sphère privée que dans la sphère publique.

L’intermède ludique nous a permis de découvrir le spectacle de Robert le Miro, humoriste aveugle (pas « malvoyant », pas « déficient visuel », non, il insiste : « aveugle »).

D’autres interventions sont venues bousculer nos habitudes de pensée, nos certitudes : celle de Valéry Garcia, présidente de l’association des Autistes de Besançon (AAB) ou encore celle de Denis Roy de l’association DEOWEED. Le département et la municipalité étaient également représentés et ont pu enrichir les débats de leurs points de vue complémentaires.

De notre côté, nous avons répondu à la question suivante : « Piwi Cœur, bientôt quatre ans, ne mange pas avec sa bouche, ne s’exprime pas avec des mots, n’est pas propre, a une santé très fragile. L’inclusion, la citoyenneté, l’autodétermination, autant de rêves inatteignables pour cette petite fille ? Et si on voulait malgré tout essayer ?« 

Vous trouvez ci-dessous la transcription de notre réponse :

Une matinée de sensibilisation à l’école.

Nous nous sommes rendues le jeudi matin dans la classe de CM2 de l’école Henri Fertet. Les 24 élèves avaient lu les trois albums des aventures de Piwi Cœur. L’échange a été d’une richesse et d’une densité incroyables, sur le cas particulier de Piwi Cœur certes, mais à partir de là, sur la maladie, le handicap, la différence, l’accompagnement, le regard… en général.

À la fin, nous avons demandé aux élèves comment ils imaginaient l’avenir de Piwi Cœur. Très optimistes, ils ont émis deux hypothèses : Piwi Cœur allait s’adapter à son handicap (« devenir à l’aise avec »), ou le handicap allait disparaître et Piwi Cœur allait devenir « comme tout le monde ».
Ces deux pistes nous ont amenés très très loin dans la réflexion !

Un grand BRAVO à l’équipe du CCAS de Besançon pour l’organisation de cette riche semaine du handicap, à laquelle nous avons été ravies de participer.

2 Comments

  • Martine

    Magnifique reportage ! Un grand merci ! J’ai lu avec beaucoup d’attention la transcription de votre intervention que je vais faire passer à tout le club. Ma question est maintenant : comment le Lions Club peut il continuer à faire idée Piwi Coeur ? Ce serait chouette qu’on puisse en parler autour d’un café …
    Plein de bisous à Joséphine

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *